Claudia Larcher, Sketch No 24, 2017 (série / series Mies )
Impression C-print, carton passe-partout / C-print, cardboard mat stock
24 cm x 24 cm / 9,4 x 9,4 inches
Édition 5 + 1 EA / Edition 5 + 1 APcarton passe-partout 40 x 40 cm / cardboard mat stock 15,5 x 15,5 inches
Claudia Larcher, Sketch No 24, 2017 (série / series Mies )
Cette image est tirée de l’animation vidéo Collapsing Mies qui repose sur des vues photographiques d’édifices de Mies van der Rohe : des détails des volumes intérieurs et des structures de grilles de façades tout entières font l’objet d’un montage par superposition et intrication.
Ces fragments sont très délicats, comme s’ils avaient été dégagés au scalpel de leur contexte d’origine afin d’être conditionnés. Ils racontent l’histoire du rêve moderniste d’Efficience, de Transparence et d’Élégance en combinaison avec des détails narratifstels le siège Barcelona ou encore un mur d’onyx rougeoyant. Ce n’est pas la caméra et avec elle les observateurs qui se déplacent dans des pièces fermement agencées, mais ce sont bien les éléments de construction isolés qui se meuvent. Ils se tournent lentement sur leur propres axes, rentrent l’un dans l’autre, se multiplient.
Dans la série Mies, Claudia Larcher amorce une mutation complexe entre la bi- et la tridimensionnalité. À partir de reproductions bidimensionnelles d’une architecture réalisée, elle construit des espaces nouveaux qui ne suivent ni les règles de la Statique ni celles de l’Imitation de la Nature. Ses structures spatiales paradoxales obligent les observateurs à requestionner les éléments d’image un par un : se trouvent-ils « devant » ou « derrière », sont-il « dedans » ou « dehors », montrent-ils des petits détails ou bien des bâtiments entiers ?
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This pisture comes from her video animation Collapsing Mies, based on photographs showing views of buildings by Mies van der Rohe. Details from interiors and latticed structures of entire façades are mounted on and over one another.
These fragments are delicate, as if dissected, removed from their original context, with a scalpel. They speak in combination with telling details—the Barcelona Chair, for instance,
or a wall of reddish onyx of the modernist dream of efficiency, transparency and elegance. It is not the camera and with it the observer that moves through immobilized, static spaces; the individual elements of the buildings themselves are mobile. They turn slowly on their own axes, sliding into one another, all the while increasing in number.In the series Mies, Claudia Larcher sets in motion a complex shift between two and three dimen- sionality. Starting from two- dimensional photographic depictions of built architecture,
she constructs new spaces that follow neither the laws of statics nor those for imitating nature. Her paradox spatial structures force the viewer to question the individual elements of the images: whether they are to be found at the “front” or the “back”, whether they are “inside” or “outside”, whether they show small sections or entire buildings.