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#51

Nelly Monnier

PARPAING/CHAGRIN

Exposition personnelle

Texte de Jérôme Mauche

17/05/2018 - 16/06/2018

Ce que Nelly Monnier propose est rare, il faut le lui dire. Elle prélève, elle peint, elle associe, autant de gestes qu'elle contextualise. Posons, wikipédions Parpaing/Chagrin. Il y est question de contreforts, de points d'ancrage en métal qui soutiennent des murs, de façades d'HLM aux couleurs acidulées lorsqu'on traverse des régions assez rieuses et prospères, mais pour trois jours seulement. Zoomer, passer, reprendre, détacher, peindre, dessiner du moins l'interrogation, car c'est du langage. La lumière a été tempérée, puis humide. Ensuite il a fait très beau.
Par analogie, Nelly Monnier peint des détails prélevés du paysage qui fabriquent des signes. Ils proviennent, la plupart, des abords décoratifs des villes moyennes françaises ou de villages. C'est un répertoire, il est tenu, il est juste. Il y a des dates, des passages, des lieux réels. Ce n'est pas un journal, mais des photos, des relevés qui deviennent. On y ressent le punctum français, lié sans doute à l'enfance, celui du toponyme, la touche, l'illusion ou le devoir. Car le présent présente. Et quelquefois, comme un charme, il échoit aux peintres d'ajuster entre eux le camaïeu du format, du sujet – fut-il atteint de scoliose – et l'idée aussi de la boue. Comme au javelot, au disque, certains n'ont qu'à le prendre en main, accélérer l'élan, courir, l'intensifier, puis le lâcher. 

DOSSIER DE PRESSE 

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