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#3

Michaël Sellam

PANDEMONIUM

Exposition personnelle

06/01/2011 -27/01/2011

"Voici donc un homme qui meurt, et, tandis qu’il atteint le paroxysme de la détresse physique, il entend le médecin constater son décès. Il commence alors à percevoir un bruit désagréable, comme un fort timbre de sonnerie ou un bourdonnement, et dans le même temps il se sent emporté avec une grande rapidité à travers un obscur et long tunnel. Après quoi il se retrouve soudain hors de son corps physique, sans quitter toutefois son environnement immédiat ; il aperçoit son propre corps à distance, comme en spectateur. Il observe de ce point de vue privilégié les tentatives de réanimation dont son corps fait l’objet [...] Par la suite, lorsqu’il tente d’expliquer à son entourage ce qu’il a éprouvé entre temps, il se heurte à différents obstacles. En premier lieu, il ne parvient pas à trouver des paroles humaines capables de décrire de façon adéquate cet épisode supraterrestre [...] Pourtant cette expérience marque profondément sa vie et bouleverse notamment toutes les idées qu’il s’était faites jusque là à propos de la mort et de ses rapports avec la vie."

(Raymond Moody. 1977)

 

J’ai programmé l’ordinateur de bord pour envoyer des paquets vingt-quatre heures sur vingt-quatre à cinq minutes d’intervalle vers les six points de réception les plus sûrs.

"AAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH"

(The Texas Chain Saw Massacre. 1974)

"Quand je n'ai pas de bleu, je mets du rouge."

(Pablo Picasso. 1939)

… préfigurer le chambardement général, annoncer, à la manière de ces brusques et ponctuelles variations du champ magnétique local ou de ces légères déformations de la surface du sol qui constituent les signes avant-coureurs du tremblement de terre qui vient, la grande convulsion…

Journal. Kermaria, le 20 décembre 2010

Tout est parti de là, de cette région, de ces gorges profondes.

Mes recherches préliminaires m’avaient conduit à la région de Pandemonium. Je savais que le soubassement de ce territoire était formé de matériaux qui avaient la propriété de courber l’espace autour d’eux de telle manière que toute cette région était enfermée dans une coque d’espace courbe. D’où venaient ces matériaux ? Et ces sécrétions huileuses ? Je l’apprendrais sur place, tôt ou tard. Cette coque n’était pas complètement fermée ; ouverte par en haut, afin de recevoir les radiations de toutes sortes, venant des astres, nécessaires à la vie d’hommes ordinaires ; peut-être englobait-elle une masse importante de la planète et sans doute même s’ouvrir en son centre pour une raison semblable. Le 20 décembre, j’embarquai sur L’inconcevable à la recherche de cet endroit proprement miraculeux. Personne n’a retrouvé le bois flotté de mon rafiot mal rafistolé sur les côtes irlandaises, écossaises, que sais-je. La tectonique des plaques, une vague trop haute, une tempête, un tsunami, j’ai défailli.

http://www.michaelsellam.com

 

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